RAZALI Mohamed Hafiz
Mohamed Hafiz RAZALI commence ses études musicales en France après des études d'ingénieur à Singapour, son pays natal.
En 2012, il termine son cursus avec trois médailles d'or : en clarinette, composition et musique de chambre.
Il est depuis, professeur de clarinette dans plusieurs écoles de musique dans la Communauté d'Agglomération de Cergy-Pontoise, notamment dans les Écoles Municipales de Musique de Vauréal, d'Osny et à l'École de Musique Ensemble Harmonia de Pontoise.
Mohamed Hafiz RAZALI est aussi à la direction musicale de l'Orchestre Symphonique du XXe.
http://www.orchestresymphoniquedu20e.com/
Également passionné par les musiques actuelles, il poursuit en parallèle une carrière d'auteur-compositeur-interprète.
Pourquoi avoir choisi la musique et particulièrement la clarinette ?
Depuis mon plus jeune âge, je suis passionné par de nombreuses choses :
La littérature, l'histoire, les sciences, le dessin, les animaux (notamment les dinosaures) mais aussi par la musique et principalement le chant (j'ai même gagné plusieurs concours de chant organisés dans le cadre de la semaine des langues dans mon école primaire 
).
Vu mon grand intérêt pour les animaux et les dinosaures, mes parents pensaient que je serais zoologue ou paléontologue. J'étais même surnommé "le zoologue" dans mon entourage ^^
En ce qui concerne la musique, j'ai été bercé au son de musiques afro-américaines, de rock, de pop et de musique traditionnelle de mon pays.
Je n’imaginais pas alors que ma voie me porterait vers la musique...
Mon premier grand pas musical a commencé durant mes études secondaires. Un collègue de classe voulait faire du saxophone au sein de l'orchestre d'harmonie du collège mais il était trop timide pour y aller tout seul... Donc, par solidarité, je me suis inscrit avec lui... Le plus amusant est qu'il n'est jamais venu aux répétitions, même pas à la première ! Et moi ? Je suis rentré dans la salle d'orchestre et je ne me suis jamais retourné depuis...
Et le choix de la clarinette ? A mes yeux de petit garçon c'était le seul instrument qui avait le bon équilibre entre la taille, le poids et la sonorité. Dans la famille des instruments à vent, le son de la clarinette est celui que je préférais et préfère le plus. J'aime aussi celui du cor.
Vos parents sont-ils musiciens ?
Mes parents sont mélomanes mais savent comme beaucoup de Singapouriens que le métier de musicien est difficile, d'autant plus que la culture n'est pas forcément un secteur bien soutenu ou développé par les pouvoirs publics à Singapour.
J'ai dû intégrer une Ecole d'ingénieur en informatique...
J'ai donc mis la musique en attente mais en continuant de pratiquer en participant aux activités organisées par les clubs ou par l'orchestre de mon Ecole...
J'ai appris le français, j'ai fini mes études et j'ai même travaillé comme ingénieur adjoint.
Puis j'ai fait mon service militaire de deux ans et demi... Au début en tant que soldat puis, après avoir réussi l'audition, en tant que musicien dans le premier orchestre de l'armée de Singapour. Cette expérience m'a donné confiance en moi et m'a convaincu de prendre la décision de poursuivre une carrière musicale en France.
Quel est votre meilleur souvenir ?
Je crois que personne ne peut avoir "un meilleur souvenir". J'ai plein de bons souvenirs mais si je dois en choisir un, ce serait le moment où mon père, qui était toujours débordé par son boulot, a pris du temps pour me dire qu'il me soutiendrait si je décidais de poursuivre des études musicales et une carrière de musicien par la suite.
Avoir enfin la bénédiction et le soutien de celui qui était obstinément opposé à ce projet fut pour moi l'euphorie absolue ! Malheureusement, son décès inattendu l'a empêché de me voir réaliser mes rêves. Peu importe où il se trouve, j'espère tout simplement qu'il est fier de moi et qu'il sait qu'il a contribué et contribue toujours à mon épanouissement artistique.
