Quelques photos du concert de Tomohiro HATTA
Le 21 février 2016 - Eglise américaine
En ce dimanche 21 février, dans cette très belle église, un public nombreux attendait l'entrée du Maestro...
Les pièces choisies ont mis son talent en évidence.
Sonate Op.27 N° 2 "Clair de Lune" L.V. Beethoven
Le surnom "Clair de Lune", sous lequel elle est largement connue aujourd'hui, lui fut donné par le poète allemand Ludwig Rellstab en 1832, soit 5 ans après la mort de Beethoven. Rellstab voyait dans le premier mouvement de cette sonate l'évocation d'une "barque au clair de lune sur le Lac des Quatre Cantons". La réalité est toutefois différente puisque le premier mouvement décrit une marche funèbre et que la sonate fut cataloguée comme musique de deuil ; son jeu par Beethoven évoquait, d'après ses assistants, des fantômes traînant leurs chaînes dans un château.
Fantaisie Op.17 R. Schumann
La Fantaisie, op.17, est composée en 1835 - 1836 alors que le compositeur a 26 ans. Divisée en 3 parties, elle est un déchirant cri d'amour adressé à Clara Wieck, la jeune virtuose qui allait devenir son épouse 4 ans plus tard et dont le père refuse, pour l'instant, de donner la main.
La Valse M. Ravel
En accord avec Serge de Diaghilev, Ravel envisageait dès 1906 de composer pour le ballet une Apothéose de la valse en hommage à Johann Strauss, lorsque la 1ère guerre mondiale l'obligea à remettre ses projets. L'expérience de la guerre, vécue comme un anéantissement de la civilisation, changea en effet la donne. A l'image romantique et fastueuse de la cour viennoise du XIXe siècle, si bien illustrée par les Valses de Johann Strauss II, succédait l'image d'un monde décadent toujours menacé par la barbarie. Pour cette raison, l'oeuvre de Ravel dépasse de très loin ses ambitions initiales. Le musicien composa selon sa propre expression un "tourbillon fantastique et fatal" somptueuse évocation de la grandeur, de la décadence puis de la destruction de la civilisation occidentale.